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Governance

Le monde financier est aujourd'hui confronté à des changements de business models. Les risques non financiers sont de plus en plus identifiés comme les risques les plus importants pour notre avenir. Cela nécessite également des compétences différentes et nouvelles pour les administrateurs des organisations financières.

Connaissance des affaires financières

Conseil d'administration dans le secteur financier

Dans le cadre de la norme « Fit and Proper », la professionnalisation plus poussée des administrateurs est impérative. C'est pourquoi, le 1er octobre 2018, Febelfin Academy, en étroite collaboration avec le centre de connaissances pour les administrateurs et les entreprises Guberna, a lancé la première édition d'une formation exécutive spécialisée de six jours, sur le thème de la gouvernance d'entreprise pour les administrateurs.

Un candidat administrateur, qui dispose d'une vaste expérience en tant qu'administrateur, possède clairement une valeur ajoutée au sein du conseil d'administration d'une institution financière. Une bonne capacité d'évaluation afin d'agir comme il se doit est indispensable. Toutefois, il est aussi important que ce candidat administrateur puisse agir et prendre des décisions en connaissance de cause dans des matières technico-financières. Et aujourd'hui, ce n'est certainement pas évident.

Ann Vanlommel I Managing Director I Febelfin Academy

Le succès a été immédiat: le programme a démarré avec plus de 20 participants!

Ce programme contribue à encourager une culture comportementale correcte. Les attentes de la société et des organes de contrôle, mais aussi des actionnaires, vis-à-vis des administrateurs bancaires sont plus élevées que jamais. Après le cadre financier, le cadre réglementaire a été revu en profondeur.

Aujourd'hui, être administrateur est une tâche musclée et 'rester au courant' est indispensable. En outre, nous ne soulignerons jamais assez l'importance d'un comportement professionnel et de la dynamique de groupe adéquate en tant que facteurs de succès d'un conseil d'administration qui fonctionne bien. La réglementation crée le cadre et les critères de sélection imposés de la norme 'fit and proper' ne sont que le début. 'The proof of the pudding is in the eating'.

Abigail Levrau I Member of the Management Committee I GUBERNA

De bonnes banques exigent de bons administrateurs

Dans ce contexte, un administrateur d'une organisation financière doit connaître les risques de la banque, mais doit aussi savoir quels sont les défis stratégiques (la numérisation, par exemple), ce que signifie la réputation pour une banque et comment mettre au défi les cadres, les collaborateurs et même ses collègues administrateurs.

En tant que formateurs dans le cadre de ce programme, nous nous trouvions face à un grand défi: renforcer les compétences des candidats de manière qu'ils puissent faire la différence au sein du conseil d'administration de leur institution financière.

Caroline Veris I Partner FSI Governance, Regulation and Compliance I Deloitte

Cette approche est bien accueillie, car les réactions des participants et des orateurs invités sont très positives!

Quelques réactions:

Not only did I find the content of the program very strong, it also offered me the opportunity to make a number of new and interesting contacts. Thank you so much!

Dieder Van Dooren I Managing Director I CompliConsult

Great initiative, nice group, I was happy to share some thoughts with them.

Eric Pulinx I Deputy CEO and member of the Executive Committee I BNY Mellon

Nouveaux défis

Risk management pour les CFO's d'aujourd'hui

Le paysage actuel des risques doit faire face à de nouveaux défis importants.

Pendant longtemps, l'accent a en effet été mis sur les risques du crédit et du marché, mais à la suite de l'évolution des business models, il se déplace aujourd'hui vers les risques non financiers. Afin de pouvoir maîtriser ces nouveaux risques, la gestion des risques des banques doit être remaniée en profondeur.

Les banques ont l'habitude de prendre des risques financiers dans le cadre de leur business model et depuis la crise financière, ont intensifié considérablement leur gestion des risques.

Aujourd'hui, un cadre intégré, pour les risques tant financiers que non financiers, est toutefois d'une importance capitale afin de pouvoir prendre des décisions mûrement réfléchies et de diriger les organisations dans un monde changeant et en constante évolution.

En ce qui concerne ces questions et développements majeurs, à savoir les risques liés aux talents, les risques informatiques et la violation des données et les risques liés au modèle, Febelfin Academy a  lancé, en novembre 2018, une Masterclass in risk management, qui met l'accent sur les mises à jour et les nouveaux défis dans la gestion des risques non financiers.

Le secteur bancaire connaît actuellement des bouleversements technologiques. Les institutions financières disposent d'immenses quantités de données, qui peuvent être utilisées toujours plus vite et plus efficacement. Il est évident que ces évolutions recèlent de nouvelles opportunités, mais aussi des risques. Ces risques doivent être compris et pris en charge de manière active. Nous avons eu un débat interactif lors de la masterclass du 28 novembre.

Guest Speakers Masterclass in risk management 2018 I Koenraad D’Hondt, Director, & Robert Van der Eijk, Executive Vice President I Capgemini

Interview

Tamar Joulia-Paris, professeur à l’université St Louis et conseiller en gestion des risques , et Ariane Chapelle, Operational Risk Trainer, consultante et universitaire, nous montrent les nouveaux défis auxquels doivent faire face  les gestionnaires de risques et pourquoi la plupart de ces défis se rapportent maintenant à des risques non-financiers.

Comment le paysage des risques dans le système bancaire et le secteur de l'économie a-t-il évolué au cours des dix dernières années?

Tamar Joulia-Paris Premièrement, l'intermédiation financière a dû se transformer  de manière structurelle d’abord suite à la crise de 2008, suivie de lourdes réformes réglementaires et d’une longue période de taux bas, et maintenant suite  aux bouleversements technologiques qui changent notre mode de vie et de travail. Les banques ne retirent plus leur bénéfice de la courbe des taux d'intérêt, de la complexité des produits crédit ou de la volatilité des marchés, mais bien de la technologie de leur interface client, de l’agilité de leurs organisations, et de l’utilisation de nouvelles données et de méthodes analytiques avancées. 

Ariane Chapelle Le risque de cyber-attaques et de fraude aux données a augmenté jusqu'à atteindre un niveau systémique dans l'économie dans son ensemble, à mesure que la révolution numérique a bouleversé notre mode de vie, chez nous et au travail. L'intelligence artificielle et la robotique offrent d'immenses avantages en termes d'efficacité, mais elles peuvent aussi avoir des conséquences sociales négatives. Il revient aux entreprises d’évaluer pour elles-mêmes les conséquences de ces changements et de s’adapter pour le long terme. De même, les gouvernements doivent également s’interroger sur les conséquences économiques et sociales de la révolution technologique.

Tamar Joulia-Paris - Deuxièmement, les principaux risques mondiaux ne sont plus financiers. Jusqu'en 2013, le Forum Economique Mondial plaçait l'instabilité financière systémique en tête des cinq plus grands risques mondiaux. Maintenant, elle a été remplacée par les risques technologiques, écologiques, les risques d'instabilité sociale et géopolitique. Les principes de base de l'analyse des risques de crédit doivent être revus, pour mieux comprendre la sensibilité des emprunteurs face à ces  changements technologiques, géopolitiques, et sociaux ainsi que l’empreinte sur le climat des transactions de crédit.

Concrètement, quels sont ces nouveaux défis?

Ariane Chapelle: Après l'assimilation des nouvelles réglementations, particulièrement ambitieuses et aussi contraignantes ces dernières années, les principaux défis de la gestion des risques sont à présent la numérisation des opérations, la gestion du changement pour de très nombreuses organisations,  et leur adaptation aux risques financiers et non financiers émergents. A court terme, la digitalisation des opérations met en avant trois nouveaux défis.

Tamar Joulia-Paris: Les défis liés aux ressources humaines sont l’un d’eux. Pour le secteur financier, il est plus difficile d'attirer et de conserver les nouveaux talents, suite à la concurrence des entreprises technologiques de toute taille.

Ariane Chapelle: En outre, nous avons les risques informatiques et la violation des données. Les pannes informatiques, qu’elles soient imputables à une cyber-attaque, aux erreurs humaines plutôt banales ou aux défaillances d'un matériel obsolète, sont considérées par les gestionnaires des risques opérationnels comme la plus grande menace qui plane sur les prestataires de services financiers ces dernières années, et encore en 2019..

Tamar Joulia-Paris: Enfin, pour terminer, j'aimerais citer encore les risques liés à la multiplication des modèles dans tous les domaines, de l’interface client jusqu’aux opérations, et à l’utilisation de méthodes d’intelligence artificielle de plus en plus avancées. Ces développements ont certes amélioré l’identification des risques et l’efficacité des opérations. Toutefois, le risque de modèle est entré en 2018 dans la liste des plus grands risques opérationnels selon une enquête publiée par risk.net, vu l’impact possible des déficiences des modèles les plus critiques.

Very interesting and high-level overview of Risk Management. A huge thanks to the insightful speakers for their clear and structured explanations which made it easy and exciting to follow the presentations.

Participants I Masterclass in Risk Management 2018